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So far Away ...

9 février 2011

Emancipate yourselves from mental slavery..None but ourselves can free our minds..

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9 février 2011

La Trabelsi-Ben Ali Connexion pout les Nuls..

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Pour ceux qui ne sont pas forcément au courant de la réelle situation de la Tunisie sous Ben ali, il est malheureusement très compliqué de s'y retrouver et surtout de comprendre à quel point Ben Ali et Trabelsi ont fait du mal au pays. A quel point ils ont pillé et détruit. A quel point ils ont été assoifés d'argent et de pouvoir.

En résumé, on se retrouve dans un Monde Impitoyable ou deux familles regnantes se partagent la moindre richesse ... S'ajoutent d'autres familles (gendres et fidèles toutous) à qui on a aussi offert quelques miettes du Gâteau. Il s'agit d'un monde où celui qui a le pouvoir est un personnage sans la moindre conscience, dépourvu de sentiments et de conscience.

Le Livre de Nicolas Beau et Catherine Graciet, La Régente de Carthage, résume bien l'histoire. On commence par l'arrivée en douceur de Ben Ali ... Le coup d'état médical orchestré. L'arrivée de Madame la Régente : ses caprices, son pouvoir .. Sa Famille.

On découvre les étapes franchies pour s'approprier à peu près tout ce qu'il est possible de posséder en Tunisie. Toute la famille (Trabelsi en particulier) met tout son coeur pour piller le pays et se partager  a peu près tout ce qui peut rapporter gros.                   Rien ne leur échappe. Et gare à ceux qui oseraient facher La premiere Dame ou la concurrencer. Pendant ce temps, Monsieur le Président tient d'une main de fer la sécurité et vérouille tout ce qui peut lui porter préjudice et ce, avec la complicité de l'Occident.

Le Livre n'oublie pas de parler de ce fameux partie du Président, le RCD, sorte de secte dévouée aveuglément a Ben Ali. Rien est fait au hasard. Tout est prévu. Tout est contrôlé. Tout le monde est surveillé. Big Brother is watching Us ... absolument partout ... aussi bien dans les Grandes Villes que dans les petits quartiers populaires. Mêmes les Tunisiens à l'étranger ont leur part de surveillance. Parce que oui, les pions Rcdistes sont un peu partout pour tous nous surveiller.

Un véritable film de Science-fiction n'est-il pas?

Alors mes Amis qui ne savent pas grand chose de la Tunisie, mis à part ses jolies plages et son coté "pays proche, calme & amical": Ce livre est pour vous!

Il est simple et très rapide à lire. Vous le lirez comme un roman machiavélique décrivant des personnages assoifés d'argent et de pouvoir.  On y retrouve des personnages (malheureusement réels) se prenant tous pour des maitres du Monde ayant le pouvoir de faire peur aux autres.. le pouvoir de tout enlever.. le pouvoir de détruire ... le pouvoir de tuer.

Mais à trop en vouloir, on finit par se faire bouffer par notre propre impatience...

Ce livre est sorti en 2009.. La fin du Règne des Mafieux est la suite logique de l'histoire ... C'était inévitable.

8 février 2011

Flashback personnel sur une Tunisie que j'ai connue..

Sleep

Entre aujourd'hui et mon premier billet, il y a un monde.

Effectivement, beaucoup de choses ont changé dans mon pays d'origine: La Tunisie.                                                                          Nous avons vécu un grand chamboulement, c'est le moins que l'on puisse dire. En un mois, tout a changé. Pour le meilleur, je l'espère. J'ai donc décidé d'écrire et de me consacrer un peu plus sur ce qui se passe là-bas. Cependant, mon but est simple: extérioriser mes idées, mes pensées, ma colère et toutes ces émotions qui me sont personnelles. Je n'ai aucune prétention politique ou quelle qu'elle soit. Je laisse ça aux autres. Je ressens aujourd'hui un besoin de mettre par écrit tout ce qui se bouscule dans ma tête, juste pour me libérer d'un bouillonnement intérieur qui devient lourd à porter.

En l'espace d'un mois, tout a changé. Beaucoup d'émotions se sont exprimés depuis le 17 décembre 2010. A titre personnel, j'ai vécu un mois émotivement très dur. Tout simplement parce que trop de choses se sont passées en un laps de temps record.

Pour ceux qui me connaissent, entre la Tunisie et moi, c'est une histoire d'Amour-Haine depuis des années et des années. Quand j'étais gamine, je n'avais qu'un seul objectif: Vivre en Tunisie, devenir professeur de français et  enseigner en Tunisie. Rien d'autre ne m'intéressait. C'était mon seul et unique rêve. Je passais toutes mes vacances chez ma famille. A chaque séjour là-bas, j'étais comme dans un cocon, comme dans un rêve. Je m'y sentais tellement bien, que, lorsque je quittais le pays, c'était un déchirement. Quand je me souviens de cette époque, je ressens beaucoup de nostalgie d'ailleurs. Toute cette naiveté me manque parfois: La naiveté et cette capacité de ne voir que le bon en tout. 

En grandissant, bien evidemment, on découvre bien des choses. Notre vision s'affine. On se pose plus de questions. Le Début de mon adolescence fut le début de la fin de mon rêve. Je découvrais petit à petit la face cachée d'un pays que je continuais à aimer. Je commençais à découvrir une mentalité qui ne me correspondait pas. Je me rendais compte que nous n'étions pas libre de parler de tout. Les gens se contentaient de vivre leur vie sans trop se poser de questions sur la politique. Il ne fallait surtout pas faire ça! Petit à petit, j'ouvrais les yeux sur une réalité que je ne voyais pas auparavant: les sujets tabous, la peur, les "espions", la politique du "je vis ma vie et c'est tout".  Ce fut ma première déception. Ma naiveté m'avait aveuglé sur une réalité qui m'avait éclaté au visage telle une giffle venue de nulle part.

D'année en année, j'en découvrais un peu plus. Je me posais de plus en plus de questions sans pour autant y trouver des réponses. Juste des murs en bêton. Il ne fallait pas parler de ça. Il ne fallait pas s'intéresser à ça. Tout le monde vivait en faisant totalement abstraction de la réalité. Parfois, j'ai eu le sentiment d'être dans une bulle de verre et d'hurler à la mort pour que les gens autour de moi se réveiller et d'arrêter cette pièce de théâtre grotesque, en vain. Il fallait se taire. J'ai vécu des moments d'incompréhensions totales.

La vie en Tunisie est devenue pour moi un piece de théâtre absurde. Un monde de schyzophrénie totale. Je n'y comprenais plus rien. Je ne m'y reconnaissais plus. J'ai alors commencé à ressentir une colère, voire une haine envers toute cette société. Au-delà de la politique, il y a les relations humaines : faussées, hypocrites, malheureuses. Mes histoires personnelles ont aussi joué une grande part dans ma colère contre cette société. Mais une chose est sure : c'est la Politique du pays qui a créé une société schyzophrène et une mentalité hypocrite et égoiste. Encore une fois, je parle de mes expériences personnelles. N'y voyez aucune généralité.

Pendant un long moment dans ma vie, j'ai continué à lire et à écrire à ce sujet. Plus je lisais, plus j'en étais malade de ne pas comprendre. Plus je veillissais, plus j'étais déçue. Est alors venue le moment où la coupure a eu lieu. Je ne pouvais plus rien entendre sur la Tunisie, je ne voulais plus entendre quoi que ce soit. Cela faisait naître une colère, une peine énorme. Une chose est claire: Nous avons été tous complice de cette mascarade : certains ont profité du système, certains ont accepté sans rien y gagner, d'autres se sont tu par peur .. Et puis il y a ceux qui se sont battus. Moi, j'avais tout simplement baissé les bras, bouffée par ma colère.

Aujourd'hui, après 23 ans d'une pièce de théâtre horriblement cruel, nous avons réussi l'impensable. Nous avons réussi à briser cette bulle de verre et hurler une colère infinie d'une seule et même voix. C'est énorme! C'est quelque chose qu'on osait même pas imaginer, même si tout le monde l'espèrait. C'est alors que je pense à toutes ces personnes qui se sont battues pour vivre ce moment : à ceux qui ne sont plus là pour vivre le fruit de leur combat, à ceux qui ont été torturé, à ceux qui ont tout perdu ..

A mon humble niveau, je me souviens de cette époque où j'essayais de comprendre ce qui se passait. Cette époque où je n'ai trouvé que des murs autour de moi. Une époque où on m'a clairement fait comprendre où il valait mieux se taire et vivre.

Ils avaient torts..

1 janvier 2011

En ce 1er janvier 2011...

espoir

..Je décide de prendre des Résolutions! Oui, c'est très banal et plat d'annoncer ça, je le sais que trop bien! Mais pour une fois, je le décide avec convictions. Je veux mettre en application tout ce que j'ai décidé pour cette année.

..ça suffit de laisser passer le temps, sans même s'en rendre compte. Ca suffit de perdre mes rêves les uns après les autres. Avec l'âge, une certaine lassitude se met en place. A force de trop rêver ses rêves, on finit par les perdre sans mêmes les avoir frôlés. Le pessimisme prend alors la place de la volonté. Quel dommage!

Non, cette année, je décide de continuer de rêver. Je décide de continuer d'espèrer frôler mes rêves.

Tout cela passe par les choses les plus banales qu'on finit par abandonner avec l'âge (ou le manque d'envie).  En 2011, je décide de mettre à jour ma culture générale ... Je me remets à lire ... Je me remets à écrire ... Je me remets à exprimer mes opinions et mes coups de gueules ... En 2011, je revis.

A force de ramasser des claques, on finit par se rendre compte qu'au final, on a rien à perdre en restant debout et en continuant à se battre pour nos espoirs. Aussi petits soient-ils.

2011 ... Année de l'Espoir.

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